L'horreur de MorneLa civilisation Krim naît à la découverte de Morne par les explorateurs d'Yrulan en 122, soit il y a 255 ans.
---Rapport d'Alronse Démervil, chef de la mission d'exploration sur Morne.---
"Nous nous sommes posés sur Morne au milieu d'une grande forêt non loin d'un grand lac à l'eau verdâtre. La première journée tout se passa très bien, et les récoltes d'informations furent fructueuses. Quelques animaux non-hostiles, des herbivores, vinrent à notre rencontre. Nos zoologistes les étudièrent, notant leur comportement et dessinant plusieurs croquis. Ils étaient stupéfait de la symbiose parfaite que tous les animaux des différentes espèces semblaient avoir entre eux, aucune n'était apparemment le prédateur ou la proie de l'autre et tous vivaient en harmonie.
Le lendemain, plusieurs scientifiques décidèrent de prendre des échantillons d'eau du lac verdâtre. Nous avons prit plusieurs mesures pour voir la profondeur et nous constatâmes que les lacs étaient très profonds, pouvant permettre à un petit sous marin d'y explorer les profondeurs. Je prit moi même part à l'exploration.
Ce qui nous interloqua au premier abord c'était le manque de vie qui régnait dans ce lac, il n'y avait pas un seul poisson. Les profondeurs étaient par contre recouverts de sphères organiques vertes, translucides. A ce moment là, nous n'avions pas encore comprit qu'il s'agissait d’œufs, nous pensions d'abord à une race de plantes.
En remontant à la surface, je décidai d'envoyer une équipe d'herbologistes pour étudier ces plantes des profondeurs. N'ayant constater aucune forme de vie hostile, ils décidèrent d'y aller en tenus de plonger et non en sous marin.
C'est là que les problèmes commencèrent.
L'un des membres de l'équipe d'Herbologiste rentra avec sa combinaison trouée. Il nous raconta qu'il n'avait pas remarqué, rien sentit, et nous ne nous sommes pas plus alarmé que cela, la combinaison avait peut être été arrachée par une simple plante ou bien était-elle trouée avant d'entrée dans l'eau.
Toutefois, l'herbologiste refusa de se prêter aux examens médicaux pourtant obligatoires après une sortie en zone inconnue. Son comportement nous sembla de plus en plus étrange, il bafouillait et semblait complètement déboussolé.
Il devint violent quand nous avons essayé de lui faire passer les examens de force, c'est là que nous avons su qu'il y avait quelque chose d'étrange.
Le scanner montra une forme de vie parasite à l'intérieur de son organisme, dans son abdomen, une espèce de vers tentaculaire dont les fibres pénétraient dans tous ses organes, jusque dans son cerveau. Nous ne fîmes rien, ne sachant pas à quoi nous avions à faire et nous avons décidé de mettre l'herbologiste en quarantaine.
Dans sa cellule il commença à délirer, parlant de vision, de yeux à présent ouverts, d'accès à une conscience supérieur...
Nous avons essayé de l'interroger, ou plutôt la forme de vie à l'intérieur. Elle pouvait communiquer, elle parlait notre langue. Elle nous menaça, nous prédisant notre perte si nous restions sur sa planète.
Quelques jours plus tard je donnai mon autorisation à notre équipe médicale pour tenter d'extraire le parasite. Nous avons administré un sédatif à l'herbologiste et l'avons sorti de sa cellule.
Alors que les médecins étudiaient les radios en essayant d'élaborer leur action, le malade se réveilla alors que la drogue devait l'assommer plusieurs heures. Il arracha ses liens avec une facilité déconcertante et tua les médecins avant de s'enfuir dans la forêt en kidnappant l'une des infirmières.
Suite à cela la sécurité fut renforcée et j'interdis l'accès au lac.
J'ai ensuite organisé plusieurs équipes pour partir à la recherche de l'herbologiste et de l'infirmière.
Alors que mon groupe et moi étions dans une grotte, nous fûmes attaqués par une bête à l'apparence d'un gros ours. C'était la première fois que la faune se montrait hostile à notre égard.
J'ordonnai à mon équipe de rapporter le cadavre de l'ours à la base et mes craintes furent attestées : l'ours présentait le même parasite que l'herbologiste.
Suite à cela nous décidions de passer au scanner toutes les espèces que nous avions capturé pour nos études et toutes présentaient le même parasite à l'intérieur.
Devant l'urgence, j'ordonnai à mon équipe de médecin d'ouvrir l'une des bêtes pour y extraire le parasite. Ce dernier ne résista pas à l'opération et nous nous retrouvions avec le cadavre d'un petit vers minuscule. Comment se pouvait-il qu'un aussi petit être puisse faire pâlir autant mon équipe de chercheurs chevronnés ?
Par la suite tout s’enchaîna très vite. La nuit suivante nous fûmes à nouveau attaqués avec une horde d'animaux hostiles. Ils étaient commandés par l'herbolgiste (ou plutôt le parasite à l'intérieur) et par l'infirmière qu'il avait capturé pour en faire sa reine.
Une rude bataille s'engagea. Les animaux ne nous tuaient pas, ils cherchaient à nous capturer vivant.
Nous étions dépassé. Nos radars montraient que l'entière faune de la planète se dirigeait sur notre position. Nous étions perdu.
J'ai donc donné l'ordre d'évacuer.
Sur le 80 personnes envoyés sur cette mission seuls 5 ont réussi à fuir, le reste fut déclaré mort. »
Suite à ce rapport les autorités de la Ligue étouffèrent l'affaire et firent une croix sur Morne. Quelques recherchent orbitales furent menées pour retrouver la trace des 75 disparus (il était hors de question de reposer le pied sur la planète), mais elles ne donnèrent rien et tous les chercheurs furent déclarés morts en mission.
Le dossier fût bouclé sans suite comme de nombreuses autres missions d'explorations qui ne donnaient rien mise à part des catastrophes.
La guerre DoryphoreSans le savoir, les Yruliens avaient donné naissance à leur pire ennemi.
Grâce à l'intelligence des hôtes Yruliens, les Krims devinrent conscient de leur existence et de leur potentiel. Parmis les 75 disparus se trouvaient des chercheurs dans tous les domaines. Ayant accès aux souvenirs de leurs hôtes, les Krims purent se servir des connaissances Yruliennes.
Pendant des années ils se développèrent seuls de leur côté et ce n'est que 50 années après leur découverte qu'ils firent leur réapparition, cette fois hors de Morne.
Menés par l’Éveillé, leur chef, les Krims sortirent de leur planète à bord de vaisseaux organiques.
Grâce à leurs hôtes Yruliens, les krims avaient connaissance des coordonnées des colonies des Yruliens. .
Commença alors la guerre Doryphore (nom donné aux Krims par les Yruliens), lorsque le premier navire Krim émergea dans le ciel de Devos en 169.
Au prix de très importants sacrifices, les Yruliens et leurs alliés (Arkonniens, Ixonos...etc.) réussirent à repousser l'envahisseur.
De cette bataille naquis la Ligue de Devos.
La disparition et le retourAprès la défaite contre les Yruliens à Devos, les Krims ont continué à harceler le territoire Yrulien.
Dans un même temps, ils commencèrent à coloniser des astres vierges. Grâce aux croiseurs colonisateurs tout juste créé, ils biosphérisèrent ces planètes pour y implanter des nids Krims et augmenter la population. Ainsi les krims commencèrent à proliférer dans l'univers.
Dans les années 200, on entendit plus parler des Krims ou des Doryphores pendant un long moment, laissant à croire qu'ils avaient totalement et subitement disparu de l'univers.
Mais un peu moins d'un siècle plus tard ils réapparurent.
A l'époque plusieurs affaires de disparition dans cette zone furent relayées par les médias de l'Alliance. On considéra l'endroit comme hanté mais il s'agissait en réalité des krims qui capturaient les voyageurs s'aventurant sur leur territoire.
L'Alliance n'avait encore que très peu entendu parler des Krims (les Yruliens ne faisant pas parti de l'organisation) et les cas trop isolés n'élevèrent tout d'abord aucune inquiétude, les voyages stellaires sont dangereux et il n'est pas rare de s'y perdre.
C'est en enquêtant sur les disparitions que l'Alliance rencontra pour la première fois les krims.
De là, l'inquiétude sur cette étrange espace ne cessera de monter.
Dans les années 300, c'est au tour de l'Empire Hermice de faire connaissance avec la Suprématie Krim. Entrant en conflit pour diverses histoires de territoire, les Hermices et les Krims s'affrontèrent dans quelques batailles, mais aucun des deux camps n'osa déclarer une guerre ouverte.
La civilisation krim, si l'en est une, n'a pas vraiment d'économie à proprement. Elle ne fait d'ailleurs aucun commerce avec l'extérieur (ni même à l'intérieur). Pour autant il y a un secteur d'activité où elle se démarque :
Génie génétique
Comme le montre leurs hôtes, leurs armes ou leurs vaisseaux, les Krims sont très avancés dans tout ce qui touche à la biotechnologie, à la manipulation génétique, au clonage et tout ce qui concerne la technologie bactériologique.
La Suprématie Krim est un empire belliqueux et expansionniste.
Très agressif, il ne possède aucun allié dans l'univers.
Il est en passe d'être en guerre avec l'Empire Hermice avec lequel il a déjà eu quelques échauffourées et conflits qui n'ont jusque là pas débordés sur une guerre ouverte.
La Suprématie entretient aussi des relations très tendues avec l'Alliance qui voit d'un très mauvais œil l'expansion des krims.
Pour finir, la Suprématie ont une relation très spéciale avec la Ligue de Devos.
Les Yruliens sont responsables de la découverte des Krims et de la fondation de la Suprématie. A leur tour, la Suprématie est à l'origine de la fondation de la Ligue de Devos après l'attaque de la planète du même nom, forçant les Yruliens et les autres races à s'allier dans une même entité politique.
Les Yruliens ont été les premiers hôtes des krims et la plupart de leurs connaissances proviennent de la science de leur culture.
La Ligue de Devos est aussi pour le moment la seule à avoir réussi à repousser les krims et à gagner la guerre qui les opposait.
