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 A la poursuite de l'aube ecarlate

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L'Oort

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MessageSujet: A la poursuite de l'aube ecarlate   A la poursuite de l'aube ecarlate EmptyMar 9 Juin - 20:17


A la poursuite de l'aube ecarlate Commander
• Vasral-Amyr Oden Andross
• Inquisiteur traqueur

A la poursuite de l'aube ecarlate Colonel
Elym-Eon Arkys Asra
• Adepte traqueur








A la poursuite de l'aube ecarlate



Quelle étrange sensation, comme-ci la pensée prenait le pas sur le réel et que malgré toute la concentration du monde il était impossible de rester focaliser sur un élément concret et physiquement présent sans que les stimulus divers du subconscient ne ramène à nouveau tout l'être vers les abîmes. Il pratiquait souvent la méditation, côtoyait des sœurs et avait même partagé son âme avec Agamar, pourtant à chaque fois, l’expérience le troublait.

Le croiseur imperial AOI 3C glissait lentement silencieusement dans l'espace, décrivant une courbe épousant les frontières de l'empire à la manière d'un insecte piégé dans un globe de verre et cherchant à s'enfuir. Dans sa politique d'hégémonie impériale, Asra ne permettait à aucun bâtiment de première classe de quitter son territoire sans un ordre militaire général d’état d'urgence. Les conséquences d'un tel actes étant aussi variées que confidentielles, il était amusant bien que prohibé de spéculer sur les raisons d'une telle mesure.

Le sommeil. Peut d'asréen avait l'opportunité d'en faire l’expérience. Nichés sur leurs mondes et cloîtrés dans les cases imposés par le système de complémentarité des classes, le corps des travailleurs et agents administratifs se ressourçait de lui même en se nourrissant des radiations émises par le nébular davinien. Dans le vide total loin de la lumière agressive et du tumulte l'exercice se révélait pourtant agréablement apaisante. Sanglé dans l'obscurité, Vasral-Amyr Oden Andross, plongé dans sa torpeur émit un faible grognement amplifié par son appareil vocal.

Le croiseur venait de pivoter sur un angle de 90 degrés, la lueur argentée de ses réacteurs s’atténua alors plusieurs dépressurisations au niveau de ses flancs provoquaient une dérive du massif bâtiment aussitôt corrigée par un orchestre de rétrofusées. Cinq immenses containers métalliques furent largués, quatre d'entre eux s'ouvrirent, larguant leurs parois de manière aléatoire dans le vide et dévoilant de petites frégates dont les ordinateurs calculèrent aussitôt la destination. Le dernier container continuait de dévier alors que déjà, le croiseur s'éloignait dans l'obscurité.

Doucement, Vasral sorti de son sommeil, réveillé par l'activation de son équipement personnel, il détacha manuellement ses sangles et avança lentement en apesanteur, guidé par l'éclairage de son casque. Il était à bord d'un AOI-FL117-B une version modifiée de la frégate légère de classe Yspsion à usage de l'inquisition impériale. Vasral avait eut l'opportunité de contempler sa silhouette noire mat et d'examiner par lui même les deux Vangelins fixés sur ses flancs, un bel appareil qu'il espérait pouvoir ramener en une seule pièce. Il plaça sa main droite sur le globe d'activation alors qu'un autre asréen dans une combinaison similaire se réveillait non loin de lui. Le cockpit de la frégate s'illumina faiblement à la lueur des moniteurs et interfaces bourdonnantes. Vasral observa son coéquipier jusqu'à ce que celui-ci lui fasse un signe affirmatif de la main, il fit à nouveau pivoter le globe et activa la gravité artificielle de leur véhicule.

Sans un mot, chacun pris position, affichant sur leurs moniteurs personnels l'image d'un long vaisseau rouge ainsi que des fragments de données et de signatures énergétiques capturées. L'engin n'était surement pas originaire de l'empire ni même du protectorat malgré un certain gout Korinien dans l'allure. L'une des grandes faiblesses de l'inquisition était son manque de ressources quand le moment venait de se tourner vers l’extérieur. Les conflits internes ayant monopolisé leurs ressources et intérêts ce dernier siècles, la section extérieure n'était plus que l'ombre de ce qu'elle fut suite à la xeno-guerre.


" Adepte. Activation de la grille Spakline. "

Vasral ouvrit le compartiment des armes et en préleva deux Faz'r Fa'er et en tendit un à son équipier.

"Protocole 1. Sécurité enclenchée, premier volume arme sanglée."
"Reçu. Aucun contact Spakline."


Vasral ne répondit pas mais sentait une partie de la pression s'envoler. En bordure de la frontière impériale, les dangers de l'oter-spak n'étaient pas négligeable et il était difficile de trouver une zone sure hors des routes sécurisées.

"Frégate en protocole 2."
"A votre honneur. systèmes lancés. Verrouillage en cours."
"Déviez manuellement le point d'impact."
"Inquisiteur ?"
"Angle de 16 degrés sur 16.000 kilomètres."
"Commande honorée."


L'inquisiteur fixa à nouveau la représentation incomplète du vaisseau écarlate, aucun armement visible, difficile de juger de la menace comme de la manière d'aborder le problème. La cible s'était selon le rapport introduite sans réel problème dans le secteur 5 allant jusqu'à forer sur le sixième corps prohibé. S'il n'avait posé aucune question, Vasral était curieux de savoir comment l'appareil avait put pénétrer ainsi dans un des secteurs spatiaux les mieux gardés de l'empire et plus encore, pourquoi l'intervention d'un groupe de traque aussi tardivement pour quelques ressources inutilisée par l'empire. Lorsqu'un groupe de l'inquisition devait être mobilisé, un signal spécial était dissimulé dans toutes les fréquences médiatiques impériales et relayés par ses dernières encore et encore de manière à ce qu'il soit impossible d'y échapper. L'interface de l'inquisition pouvait les lire sans problèmes, Vasral avait l'intime persuasion que l'interface des agamar pouvait être utilisée pour intercepter le signal et le décoder mais il avait été établi lors d'une précédente discussion qu'il valait mieux ne pas aborder ce point avec la tête de l'ordre.

"Calcul honoré inquisiteur. Passage au protocole 3 ?"
"Négatif. L'interception est prioritaire sur l'arrestation de la vie de l'équipage."
" A votre honneur. "


Le vaisseau écarlate disparu du moniteur. Le corps six possédait un avant poste scientifique il y a 60 ans de cela, Vasral le savait et soupçonnait fortement ne pas avoir à parcourir Oxus pour quelques tonnes de minerai. L'inquisition se faisait une spécialité d'accumuler les moyens de pression et si la curiosité n'avait pas sa place lorsqu'il s'agissait d'honorer un commandement, en mission de traque il s'agit d'une qualité indispensable à la survie.



"En avant."

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Ombre

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MessageSujet: Re: A la poursuite de l'aube ecarlate   A la poursuite de l'aube ecarlate EmptyJeu 11 Juin - 10:11

Anshun, capitale d’Irinat Mincor et plus grosse ville du Cercle Shankari.

Certains pourraient croire que pour un contrebandier, se trouver sur une ville d’importance du Cercle, où se situait entre autre le deuxième centre de commandement de la Flotte Coalisée n’était pas une bonne chose. Hal Shear n’était pas de cet avis. Le contrebandier n’avait jusque-là jamais eu d’ennuis avec la justice du Cercle, alors se cacher au milieu de milliards d’autres Shankars aux profils infiniment variés n’était pas forcément une mauvaise idée. Au fil des années, le commandant de l’Aube Rouge avait amassé assez d’argent pour s’offrir un appartement de taille respectable dans une des tours de la ville. Ses associés à bord vivaient de leur côté. Il ne savait pas où, eux ne savaient pas où il vivait, et tout était bien ainsi. Ce matin-là, comme tous les autres, Hal se leva et se dirigea vers une machine rectangulaire, avec sur le dessus une cylindre dont la moitié supérieure était transparente. Il posa sa main cette surface, et cette dernière s’illumina aussitôt de plusieurs symboles. Il appuya sur quelques touches, et la partie supérieure pivota, laissant accessible la partie évidée. Il y posa un de ses avant-bras, et presque aussitôt le couvercle transperçant se referma, s’ajustant parfaitement à la forme de ses bras aux extrémités. A l’intérieur, des milliers de nano-aguilles vinrent se presser sur son avant-bras. Sous la pression, énorme du point de vue microscopique, mais presque insensible du point de vue macroscopique, les pores de sa peau se dilatèrent, permettant aux aiguilles de diffuser directement dans son sang un liquide énergétique. L’avantage d’être un Shankar, pensa-t-il, manger et boire pour une journée en quelques secondes. Le couvercle se rouvrit, et il enleva son avant-bras ; il n’avait ressenti qu’un léger picotement. Alors qu’il s’apprêtait à regarder les informations dans sa vision virtuelle, l’un de ses deux communicateurs personnels se mit à bipper. Et pas n’importe lequel, celui indiquant que quelqu’un souhait faire affaire avec lui… Sans trop se soucier des détails légaux de l’opération. Il accepta l’appel, et une voix déformée retentit dans la pièce.

« -Commandant Shear. J’ai du travail pour vous.
-Comment avez-vous eu ce numéro ?
-Un ami commun. Le Coursier. »

Seul chez lui, Hal hocha la tête d’un air approbateur. Cet homme inconnu mais à la réputation sans faille mettait en contact clients et exécuteurs d’offres. Si l’homme venait de la part du Coursier, il n’avait pas à s’en faire sur son client. Et à vrai dire, dans son métier, moins on en savait, mieux s’était.

« -Envoyez-moi les détails. Fichier crypté. Recontactez-moi dans dix heures. D’ici-là, je me serai renseigné et vous aurez ma réponse, ainsi que mes exigences. »

Son interlocuteur coupa la communication sans rien ajouter, chose classique dans le milieu. Dans les secondes qui suivirent, il reçut un léger fichier crypté. Les probabilités d’interceptions par les services de contre-espionnage du Cercle étaient plus qu’insignifiantes, pour un simple fichier perdu parmi les milliards qui traversaient à chaque instant l’unisphère d’Irinat Mincor. Hal passa les heures suivantes à éplucher les demandes de son client. Il se renseigna également sur la zone de mission, les forces en présence, l’équipement nécessaire, les risques possibles. Il calcula aussi le cout de la mission, incluant les fournitures, les vivres, le carburant. Au fil des années, il s’était habitué à ce genre de préparatifs, et savait exactement où chercher les informations dont il avait besoin. Il ajouta rapidement les salaires à verser à l’équipage. Chacun des seize membres d’équipage, lui inclus, allait recevoir quatre mille crédits, pour environ deux semaines de mission ; il se réservait néanmoins une part de la prime de risque. Son client rappela exactement dix heures après leur premier contact, une attitude qu’appréciait le contrebandier.

« -Quelle est votre réponse, commandant ?
-Cela ne dépend que de vous. Matériel, vingt-deux mille crédits. Voyage, dix mille. Salaires de l’équipage, soixante-quatre mille crédits. Prime de risque, quatre mille crédits. Total, cent mille crédits, la moitié payable avant d’effectuer le contrat. Virement à effectuer chez le Coursier à mon nom.
-Quand pouvez-vous partir ?
-A compter de la réception de confirmation du virement, dans les trente-six heures. Durée de mission, deux semaines.
-Une dernière question, commandant Shear… Figurez-vous que je me suis renseigné sur votre compte. J’ai eu la surprise de découvrir que vous avez une existence légale pour vous et votre vaisseau… Bien que le vous n’utilisiez pas le même nom de vaisseau, de manière générale.
-Cela vous pose-t-il un problème ?
-Ce n’est pas le genre de comportement auquel je m’attends venant d’un homme comme vous. Ce n’est pas très prudent.
-Au contraire, ricana Hal. Des indépendants, comme moi, il en existe des centaines de milliers, si ce n’est des millions, dans le Cercle. Légalement, je n’ai jamais eu de problème avec les autorités, et je paie ce que je leur dois. Croyez-moi, avec ça, ils ne s’occupent pas du tout de moi, ils sont bien trop occupés ailleurs. Ma participation est une goutte d’eau dans l’océan monétaire qu’ils brassent. Les autorités ont bien trop à faire à chercher les véritables fraudeurs. Avec mon identité officielle, je peux circuler librement dans tout l’espace de l’Alliance sans risque. A vrai dire, je suis même moins susceptible d’avoir des ennuis que ceux essayant de se dissimuler. Vous savez, une sonde automatisée des autorités, un certificat d’identité sur lequel un chiffre diffère… Les programmes de surveillance vous repèrent, et des yeux sont aussitôt rivés sur vous. Je n’ai pas ces soucis.
-Très bien. Le Coursier vous a recommandé, je luis fais confiance.
-Dernière chose, en cas d’extrême nécessité. Achetez-vous un communicateur à durée limitée. Envoyez-moi un message. Je vous contacterai à son numéro en cas d’urgence seulement, et pas autrement.
-Très bien. »

Le contact raccrocha, et Hal Shear reçu dans l’heure un message du coursier, lui indiquant que cinquante mille crédits venaient d’être virés à son nom. Hal sourit. Cette mission n’était pas la plus chère qu’il ait facturée, mais ce n’était pas non plus la plus dangereuse. Lors de mois fructueux, ses rentrées d’argent pouvaient facilement dépasser le salaire d’un haut fonctionnaire. Si vivre dans l’illégalité était parfois dangereux, cela payait bien. Hal envoya dans les minutes qui suivirent un message à l’équipage de l’Aube Rouge, indiquant l’heure de rendez-vous à l’astroport où attendait le vaisseau, ainsi que le matériel que chacun devait prévoir. Chacun des membres confirma réception, et Hal se fit lui-même à préparer ses affaires.

Vingt-quatre heures plus tard, il atterrit à l’astroport avec le chasseur Aigle de son vaisseau, dont il se servait à titre personnel. Les containers avec son matériel furent déposés juste devant le hangar de l’Aube Rouge, à côté de nombreux autres, certains vides. Hal entra dans le hangar, et activa bientôt les robots de manutention qui attendaient les ordres. Ces derniers se mirent bientôt à transporter le matériel à côté de la plateforme mobile sous le vaisseau, qu’il faisait déjà descendre. Les membres d’équipage arrivèrent dans l’heure pour l’aider au chargement ; ils discuteraient des détails de la mission en vol. Les premiers à arriver furent les quatre opérateurs miniers, des Presque au nom complet, au plutôt au matricule, plus long à prononcer que le nom d’un Asréen. Sur l’Aube Rouge, ils répondaient aux pseudonymes simples, mais efficaces de Tic, Tac, Tuc, et Toc. Leurs puissants corps métalliques insensibles à la fatigue en faisaient des aouts de taille pour Hal. Arriva ensuite un équipage hétéroclite de Shankars, d’Hermices et d’Yruliens, soit de manière générale de personnes assez petites pour circuler sur le vaisseau, prévu à la base pour des Shankars. Leur petite taille pouvait rassembler à un désavantage, mais le fait était que durant les missions, ils portaient la majorité du temps des armures assistées ou exosquelettes, les rendant aussi aptes au physique travail de minage qu’un équipage naturellement plus grand. Bientôt, l’Aube Rouge fut chargée, et prête au décollage. L’équipage s’accrocha dans ses fauteuils, sauf les Presque, qui activèrent simplement leurs semelles magnétiques. Les portes du hangar s’ouvrirent, laissa apparaitra l’imposante forme du vaisseau minier. Ce dernier se glissa sur un tapis roulant invisible, créé par de puissants champs magnétiques, et sortit du hangar qui se referma derrière lui. L’Aube Rouge flotta bientôt au-dessus d’une fosse, conçue pour contenir les jets de plasma sortant des propulseurs au décollage. Hal mit toute la puissance dans les moteurs, et le vaisseau s’éleva dans le ciel. Bientôt, les systèmes de guidage automatisés qui géraient le ciel d’Irinat prirent le relais, et lui assignèrent une route sûre jusqu’à la porte spatiale, à une unité astronomique de celle-ci. A des vitesses relativistes, hors de question de laisser un être vivant se déplacer sans surveillance dans un environnement aussi dense. Alors qu’Hal se rapprochait de la porte, il rentra les coordonnées de la porte destination, afin de ne pas perdre de temps. Au loin, à travers les vitres renforcées et protégées par des boucliers électromagnétiques de la passerelle, on pouvait distinguer les deux imposantes silhouettes des VCS Implacable et Redoutable, les deux croiseurs amiraux chargés de la défense d’Irinat. Le système de gestion du trafic venait juste de confirmer sa destination quand un message prioritaire lui parvint, diffusé sur toutes les fréquences aux vaisseaux s’approchant de la porte.

« -A tous les vaisseaux en approche, ici le contrôle du trafic d’Irinat Mincor. Déviez immédiatement de votre trajectoire et placez-vous en attente à une distance minimum de la porte de deux minutes-lumière, et attendez les instructions.
-C’est pas vrai, grogna son second, qu’est ce qui se passe encore…
-Ça sent l’arrivée militaire ça, il n’y a qu’eux pour dégager tout l’espace devant la porte. »

L’Aube Rouge dévia donc de sa trajectoire, et se plaça à distance respectable, comme les autres vaisseaux. L’attente dura plusieurs dizaines de minutes, mais soudainement, le trou de ver au centre de la structure se mit à briller. Des radiations de Tcherenkov illuminèrent l’espace, donnant presque l’impression de l’apparition d’une petite étoile près d’Irinat. Ce phénomène n’était réellement important qu’à l’approche de gros vaisseaux, et Hal voyait rarement des phénomènes de cette ampleur. Son hypothèse se confirma rapidement. Plusieurs destroyers Atrax, rapidement suivis de Silencis, traversèrent le halo bleuté. Derrière eux, une quinzaine de longs croiseurs Salvis apparurent, entourant l’imposant Desoliae Infernax. Tous ces vaisseaux lourds étaient accompagnés d’une volée de frégates, qui clôturèrent le défilé. L’Invulnérable et la Deuxième Flotte Coalisée Shankari venaient de faire leur apparition dans le ciel d’Irinat. Visiblement, ils rentraient de mission et allait se ravitailler dans ateliers industriels aérospatiaux de la Flotte, tout près d’Irinat. La centaine de vaisseau composant la Deuxième Flotte virèrent bientôt de bord, dans un mouvement commun, et libérèrent l’accès à la porte pour les vaisseaux en attente. L’Aube Rouge, reprit donc son chemin, et après ce léger contretemps, traversa la porte d’Irinat. Sur la passerelle, Hal profita du voyage pour expliquer la mission à l’équipage.

« -Alors, c’est quoi le programme cette fois ?
-Ça vient du Coursier. Direction la bordure du territoire Asréen, alors sortez les protections contre les radiations.
-En passant, intervint Tic, On pourra refaire le plein des batteries. On est proche d’Oxus.
-Vous pourrez faire ça durant le déplacement, en effet. Donc, nous allons faire un tour dans l’Oter Spak, une région connue pour ses innombrables astéroïdes, planétoïdes, ainsi que des restes de ceux-ci. Nous sommes à la recherche d’une épave, mais rien ne nous empêche de nous poser pour forer.
-Une épave ? Une épave de quoi ?
-Théoriquement, un vieux destroyer asréen. Notre employeur voudrait récupérer certaines pièces. Notamment, si nous pouvons trouver des éléments de propulsion.
-Genre des blocs de propulsion ?
-Ouaip. Egalement, des éléments de la passerelle. Calculateurs, stockage de données… Pour le reste, on se sert. Niveau matériel, je suppose que chacun a trouvé ce que j’avais demandé ? Sinon, on n’en serait pas là.
-J’ai les unités de propulsion autonomes additionnels pour les armures. On pourra voleter tranquillement autour des vaisseaux.
-Grappins propulsés, matériel d’amarrage… J’ai tout.
-Module indépendant pressurisé… On pourrait l’accrocher sans problème sous le Serre, comme prévu.
-Connectique asréenne pour les éléments électroniques, alimentation indépendante et interface de contrôle.
-Containers de stockage blindé, pour protéger des radiations.
-Éléments de découpe haute résistance pour la coque.
-Parfait ! Bon, vous le savez surement, mais cette zone de l’espace n’est pas franchement la plus sécurisée. Il faudra donc rester sur nos gardes. Toutes les écoutilles devront être verrouillées, je veux en permanence du monde sur les scans, et les armes camouflées prêtes à faire feu. Il y a généralement des pirates et autres qui trainent dans les parages.»

Quelques heures plus tard, l’Aube Rouge retournait dans l’espace conventionnel par une petite porte sans trop d’importance près de l’espace Asréen, et coupa son transpondeur officiel. Désormais, c’était un vaisseau fantôme, ne naviguant sou aucune identité. Malgré tout, le vaisseau minier était encore loin d’être arrivé sur place. Créer un pont d’Einstein-Rosen entre deux points demandait obligatoirement la présence d’une structure bien particulière, la porte stellaire, ou un vaisseau de plusieurs kilomètres de long pour transporter les différents éléments, généralement des croiseurs militaires. Aussi devait-il parcourir la fin du trajet par ses propres moyens. Dans l’espace, toutes les échelles connues étaient modifiées, et un court trajet se comptait en dizaines d’heures. Hal mit le cap sur la zone de l’Oter Spak où devait se trouver l’épave du vaisseau. Les générateurs à distorsion du vaisseau, fonctionnant sur le même principe que les générateurs Fulguria se mit en marche, comprimant l’espace à l’avant du vaisseau, et permettant à l’Aube Rouge de parcourir plus rapidement de longues distance. Malgré tout, cela restait plus lent que les trajets par porte stellaire.

« -Combien de temps ?
-Trois jours, et surement quatre en retour. Ça nous laissera une semaine sur place. »

Trois jours plus tard, l’Aube Rouge coupait son générateur de distorsion. Un flot de particules de particules élémentaires fendit l’espace devant lui, accompagnés de rayonnement électromagnétique, libérant d’un seul coup l’énergie accumulée durant le trajet. C’était à l’heure actuelle le plus gros problème de tels générateurs : il ne valait pas mieux pas se trouver devant ce bombardement cosmique, à moins d’être doté d’un bouclier militaire.

« -Allez, chacun à son poste. Scan complet des environs, je veux savoir en priorité si on est seul dans le coin. »

Les systèmes modifiés du vaisseau firent rapidement un scan des environs, qui resta vierge de toute forme de vie. Mais au vu du nombre incroyable de débris volant autour du vaisseau, il se pouvait que quelque chose soit passé à travers les mailles du filet.

« -Rien de spécial dans le coin, Hal.
-Très bien, très bien… Trouvez-moi ce destroyer ! D’après les informations de notre commanditaire, il se trouvait près d’un planétoïde anciennement équipé d’un centre de recherches. Vous avez quelque chose dans le genre ?
-Un instant… Oui, peut-être. Là, un astéroïde.
-Quelle taille ?
-Dimension principale de deux-cent kilomètres, un joli paquet. Surface irrégulière, nombreux cratères d’impacts…
-M’étonne pas, vu le nombre de projectiles potentiels qui croisent dans les environs. Et donc, il y a des bâtiments ?
-J’ai comme des traces de forage, mais il faut se rapprocher pour confirmer. Je pense également voir des restes de bâtiments.

L’Aube Rouge avança lentement, pour esquiver les plus gros débris et corps rocheux valsant autour de lui. Quelques heures plus tard, il était assez proche pour que sa signature soit masquée par l’astéroïde, comme s’il s’était posé à sa surface. A courte portée, les scanners du vaisseau confirmèrent la présence de puits d’excavation, ainsi que des ruines de petits bâtiments, à moitiés enfouis dans le sol. Hal Shear eut un sourire satisfait, et se concentra sur le scan des environs. Il fallait trouver ce destroyer.

« -En attendant, préparez le module pressurisé, je veux qu’il puisse décoller avec le Serre dès que je le dirai.
-C’est parti chef !»
HRP ::
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