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 La Bataille d'Aqrelline

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Triskell
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Triskell


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MessageSujet: La Bataille d'Aqrelline   La Bataille d'Aqrelline EmptyVen 7 Nov - 16:52

La pluie crépitait sur le sol caillouteux et le vent de la tempête faisait ballotter les portes de la tente princière. Visiblement de ce côté du monde d'Amanite le mauvais temps était constant.

« Tu regardes mon futur royaume avec envie ? »

Le commissaire du Tauroi Toléraque X s'écarta de l'entrée et de la vue imprenable qu'il avait d'ici sur toute la vallée où précédemment les troupes Hermice du Prince Tarasque combattaient l'autochtone barbare de la planète.

« C'est donc cela ton ambition ? Créer ton propre Duché sur ce monde et fonder ta propre Maison ?
- Oh non, je ne suis pas un gagne petit.
- Ne me dit pas que tu veux fonder un Tau ? »

L'armure du commissaire ne laissait rien transparaître mais sa voix métallique avait laissé filtrer son étonnement.

« Sa majesté votre père ne vous laissera pas faire. Je ne sais pas si vous avez comprit ses messages, mais votre nomination au poste de gouverneur de la petite cité d'Edmond et votre simple grade de colonel au sein de son armée prouve qu'il ne vous porte pas dans son cœur. Trois de vos frères vous précédent dans l'obtention d'un territoire sur Amanite sans compter les autres familles, vous, vous allez vous contenter des miettes. »

Assis de sa lourde armure sur son trône de campagne le Prince Tarasque resta silencieux.

« Prince Tarasque, je ne suis pas ici pour écouter vos ambitions stupides. Le Tauroi votre père m’envoie s'assurer du bon déroulement de la Campagne d'Amanite.
- Cette Campagne n'est rien, seuls de faibles autochtones s'opposent à moi et ce n'est qu'une question de temps avant leur éradication. Nous maîtrisons déjà une bonne partie de la planète.
- Le Tauroi n'a aimé le bombardement du continent Est. Vous avez détruit des hectares entiers de forêts et sûrement d'autres précieuses ressources.
- Les principaux villages de l’ennemi se trouvaient ici. L'Empereur lui même m'a soutenu. Affronter les autochtones au sol aurait été une perte de temps. La nature repoussera ne vous en faite pas.
- Et bien si vous voulez fonder votre Duché je dirais au Tauroi de vous remettre ce territoire détruit.
- Dite simplement à mon père que la Campagne se passe comme prévue.
- Dois-je lui dire pour vos ambitions ? Vous savez comme moi que votre père aime l'humour. »

A nouveau le Prince ne répondit rien, laissant un silence seulement couvert par la pluie abondante qui tapaient sur le tissus étanche de la tente princière.

« Bon et bien je crois que vous avez passé en revu mes troupes et que vous vous êtes informé de la situation sur Amanite. La mission qu'on vous aviez confié commissaire est accomplie, je ne vous retiens donc pas, je sais que le voyage de retour d'ici vers Tyr est particulièrement long.
- En vérité cher Prince, je ne suis pas seulement là pour m'assurer de l'avancée de la colonisation. Votre père a eu vent de la mission que vous a confié l'Empereur le mois dernier. Il sait que cela concernait une rencontre importante avec des émissaires de l'Alliance mais malheureusement rien de plus n'a filtré. »

Le Prince étouffa un rire qui résonna dans son armure.

« Si l'Empereur n'a pas dénué informer mon père je ne vois pas pourquoi je le ferais. J'ai effectué cette mission en tant que sujet de l'Empire et je ne suis pas tenu de m'expliquer devant un Tauroi de Tyr, que cela puisse être mon père ou non.
- Votre père s'inquiète de votre relation avec l'Empereur. Il tient à vous rappeler qu'il s'agit d'un membre de la Maison des Egarons et que les relations entre cette Maison et la notre n'ont pas toujours été amicales.
- J'agis au nom de mon Empereur, peu importe sa naissance et les antécédents que sa famille a pu avoir avec la mienne.
- Votre fidélité aveugle à l'Empereur vous perdra Prince Tarasque, souvenez vous que pour lui vous n'êtes qu'un sous-fifre, un moins que rien. Il vous jettera quand il n'aura plus besoin de vous, n'attendez aucun bénéfice de cette relation privilégiée.
- Je reconnais la rhétorique de mon père, ce sont ses phrases que vous rapportez n'est ce pas ? Je pense plutôt que mon père n'aime pas me voir m'occuper de hautes fonctions pendant que lui et mes frères se perdent en Eglade ou à Trissengard. Il doit regretter de m'avoir laissé continuer l'étude de la langue Standard pendant que mes frères arrêtaient pour se consacrer aux combats.
Dite à mon père que lorsque l'Empire me demande c'est à l'Empereur que je réponds et non à lui.
- Vos petites ambitions loin de votre famille vous fera déchoir. Ce n'est pas à l'Empereur que vous devez votre place ou votre navire mais bien au sang royal que vous a légué votre père. Ayez un peu plus de considération pour lui à l'avenir.
- J'y penserais. A présent je crois que vous avez remplis tous vos objectifs commissaire. Bon retour sur Tyr. »

Le commissaire se contenta d'un geste négligé de la main pour saluer le Prince, une forme peu conventionnelle pour quitter un hermice de sang royal qui trahissait l'énervement de l'envoyer du roi.
Tarasque se leva de son trône pour suivre du regard le commissaire redescendre vers la vallée puis il leva les yeux vers le ciel gris d'où tombée des trombes d'eau. Parmi les nuages épais se distinguait une immense masse noir, le Croiseur Garidon.
Le nom de ce vaisseau était providentielle pour Tarasque. Garidon avait été le grand héros colonisateur que Tarasque sera.

* * *


Tous les pilotes et mécaniciens qui s'affairaient sur les chasseurs monoplaces avaient les yeux rivés sur le Prince qui traversait le grand hangar du croiseur Garidon par l'allée centrale.
Sa cape encore humide de la pluie d'Amanite laissait derrière elle des traînés d'eau.
Tarasque venait d'être appelé par son navire, l'informant que l'Empereur le demandait pour une communication privée. Le Prince ne se fit pas attendre plus longtemps et prit la première navette pour monter sur son croiseur, accueillir une communication avec l'Empereur dans son bivouaque militaire n'aurait pas été respectueux de la grandeur du monarque, seul la grande salle de communication luxueuse du croiseur était à la hauteur de l'honneur.
Celle ci se composait d'une grande estrade ronde au centre, le diffuseur holographique, et de riches fauteuils tout autour, dont un encore plus riche que les autres était le trône du Prince.
Ce dernier prit place et après un court instant plongé dans le noir le visage démesuré de l'Empereur – ou plutôt de son exosquelette – apparut et illumina la grande pièce suivit par le résonnement de la voix métallique mais fatigué de son règne à la tête de l'Empire.

« Prince Tarasque d'Eglade, je suis navré de vous importuner encore une fois mais il s'agit encore une fois d'affaires de la plus hautes importances.
- Ne soyez pas navré mon Empereur, c'est toujours un plaisir pour moi de servir l'Empire et son monarque.
- Comment cela se passe avec les ingénieurs du Cercle Shankari ?
- Très bien. Ils travaillent en collaboration avec les notre et en un mois nous avons déjà fait de grandes avancées. Mon croiseur sera bientôt équipé d'un puissant réacteur Shankari.
- Parfait. Il vous sera bien utile là où je vous envois. L'Alliance a de nouveau fait appel à notre aide.
- S'agit-il toujours des Krims ?
- Oui. Ils comptent faire une offensive. Renseignez vous sur les dernières informations de l'Atrium d'Ataraxie. L'Ambassadeur de Gotha, Lusirus Gomor, nous a de nouveau contacté pour que nous participions à cette offensive.
- Que comptent-ils attaquer ?
- Une planète dominée par les Krims et réclamée par les Yruliens. L'Alliance nous veut au sol en compagnie des Yruliens alors que leur coalition s'occuperait de l'affrontement spatial.
- Ils ont trop peur d'engager une bataille terrestre ? Ils craignent une défaite.
- Certainement. La peur a toujours été la faiblesse de l'Alliance. C'est pour cela qu'elle n'est pas à la hauteur de notre Empire.
-Qu'attendez vous de moi mon Empereur ?
- Je vous nomme Général de l'Empire. Menez nos troupes jusqu'à la victoire. »

Dans l'habitacle de son armure, le Prince Tarasque avait un sourire jusqu'aux oreilles.
Il devenait Général de l'Empire, chef d'une armée et l'armée qu'il allait commander n'était autre que celle de son père. Les décisions de l'Empereur passaient au dessus de n'importe quel roi et s'il nommait tel Hermice à la tête d'une armée personne ne pouvait rien y redire.
Toléraque allait devoir se soumettre et laisser le fils qu'il détestait prendre le contrôle d'une partie de  son armée.
Le Prince n'était pas dupe. La famille des Egarons dont faisait parti l'Empereur et celle des Guéromors de Toléraque avaient toujours été rivaux.
Si l'Empereur Vauprée ne choisissait pas l'un de ses Généraux pour mener les troupes et qu'il préférait nommer Tarasque Général de l'Empire c'était bien évidemment pour humilier Toléraque. Les relations entre le Tauroi d'Eglade et son fils cadet étaient connues pour être explosives.

« Ce sera un honneur de servir l'Empire sur le champ de bataille mon Empereur.
- Dans quelques jours un émissaire arrivera sur Amanite pour vous informer de tous les détails. J'ai grande confiance en vous Prince Tarasque, montrez vous digne de Garidon. »

La transmission se coupa et la visage de l'Empereur Vauprée disparu plongeant la grande pièce dans le noir.
Le Prince resta assis longuement, réfléchissant. Ses ambitions se concrétisaient enfin.

* * *


Les Yruliens avaient appelé cette géante gazeuse Aqrelle et sa plus grosse lune Aqrelline.  
Aquelline faisait partie des jeunes colonies de la Ligue depuis plus de 15 ans quand les Doryphores (ou krims) l'avaient envahis il y a maintenant plus d'un an, réduisant à néant les efforts des colons qui durent fuir devant l'envahisseur, abandonnant leurs villes et les installations d'extractions gazeux qui avaient coûtés des centaines de millions de crédits.

Le lune d'Aqrelle était une petite sphère habitable où la neige tombait constamment sur de hauts sapins verts. La faune y était autrefois importantes et complexes mais les krims l'avaient aujourd'hui réduite à néant tout en empoisonnant les lacs et les mers pour y proliférer.
C'est sur cette planète que l'Alliance et la Ligue de Devos s'accordèrent pour y mener une opération militaire.

* * *


La flotte coalisée de l'Alliance et de ses alliés Yruliens et Hermice approchait dans l'espace froid du territoire Krim.
La chose avait été ardue pour convaincre les différentes civilisations de s'allier pour l'offensive. Officiellement il s'agissait d'une aide apportée à la Ligue de Devos pour combattre la faune hostile que représentaient les krims.
La flotte de l'Alliance était composée de bâtiments du Cercle Shankari, du Consortium Drall, de l'Autorité Impériale Dogon, de la République Vrell et de la Fédération des Peuples Sans Terre.
S'associaient à eux, des navires Hermices et des navires Yruliens, mais il avait été prévu que ces deux derniers n'attaquent qu'au sol alors que la coalition de l'Alliance s'occuperait de l'affrontement spatial.

Sur Aqrelline, les krims avaient construit un avant-poste avec plusieurs garnisons de soldats et d'imposants bâtiments de guerres. A côté, des stations d'extractions récupérées des colons Yruliens s'occupaient à récupérer le gaz d'Aqrille qui devait servir à alimenter les différentes planètes de la Suprématie.
Avant l'assaut qui allait débuter dans quelques heures, l'Alliance avait envoyé plusieurs navires espions chargées de rassembler des données sur les forces en présences.
Le rapport avait établi plusieurs points d'intérêts.
Tout d'abord, une flotte d'une petite centaine de bâtiments était postée en permanence ici : 4 croiseurs Krims, 3 croiseurs colonisateurs, 30 destroyers et une cinquantaine de frégates auxquels s'additionnaient des milliers de chasseurs.
Puis, la lune était protégée par plusieurs batteries de canon antiaérien et par un bouclier planétaire qui empêchait tout bombardement orbital. Les forces terrestres n'avaient pas pu être établis correctement, mais au vu de l'armada en orbite il devait s'y trouver plusieurs bases militaires avec plusieurs centaines de milliers de soldats.

En tout, l'Alliance avait déployé une flotte de plus de 100 vaisseaux de guerre.
Le Drall avait envoyé 21 navires, dont 1 croiseurs Classe Cambion II assisté de 2 croiseurs Classe Cambion I, puis 8 destroyers avec 2 Valefor II et 4 Valefor I, et pour finir, 12 frégates Classe Asmodée, le tout sous les ordres de l'Amiral Calass Carol.
L'Autorité Impériale Dogon avait dépêché 2 Croiseurs Atoria, 6 destroyers Lontoria et 3 Inquaria, puis 9 frégates Almia pour un total de 18 navires.
Les navires Vrell, au nombre de 18 comprenaient 1 Croiseurs Classe Bélier, 5 destroyers Classe Mère, 6 frégates et 6 corvettes Prédateur.
La FPST était représentée par 15 navires, tous de construction Fulgure. Ainsi étaient présents 5 destroyers dont 3 Classe Hadès et 2 Classe Eclair auxquels s'additionnaient 7 frégates de Classe Nova et 3 Corvettes de Classe Aeigis. L'armada de chasseur comprenait des Tridents pour la plupart mais aussi des escadrons de Météores et de Ravageurs.
Le reste de la flotte était composée par les navires du Cercle Shankari.

Spoiler:

Les Yruliens avaient eux aussi naturellement envoyé des navires, étant les plus concernés par la bataille ils étaient le plus représentés dans les rangs de la coalition.

Les Hermices étaient curieusement présent par une importante flotte alors qu'ils ne devaient intervenir que sur le sol. L'imposant navire Garidon du Prince Tarasque était là, croiseur de classe  Déluge et avec lui ses 200 000 soldats prêt au combat accompagnés de centaines chasseurs monoplaces. Ensuite venaient 2 destroyers classe Descendance, 1 classe Exiger et plusieurs frégates.

* * *


Comme à son habitude, le Prince Tarasque marchait dans l'allée centrale du grand hangar du Croiseur Garidon pour passer rapidement en revu son armée.
Étaient au garde à vous des centaines de soldats regroupées en garnisons, formant d'imposants carrés militaires devant les chasseurs monoplaces Javelots et Fourches.
Tous étaient en armure, bien armés, prêt pour le combat.
Le Prince rejoignit l'ascenseur au bout de l'allée, suivit par ses conseillers, plusieurs de ses officiers et par l'émissaire de l'Empereur qui observait de prêt le déroulement des opérations.
Une véritable cohorte suivait le Prince à la semelle, mais c'est seul qu'il entra dans la grande salle de conférence.
Elle était vide d'âmes, mais plusieurs hologrammes éclairaient la pièce sombre d'un bleuté lugubre.
Le Prince Tarasque prit place pour apparaître à son tour en hologramme dans tous les vaisseaux de la coalition.
Autour de lui, les formes spectrales des 5 amiraux de l'Alliance et celui de la Ligue de Devos.
La coalition devait s'organiser.

« Bien, le Général Tarasque est enfin présent, dit l'Amiral Carol du Consortium Drall qui refusait d'appeler l'Hermice par son titre royale, préférant à celui ci son rang militaire.
Nous pouvons commencer le briefing. »

Les Amiraux avaient planifié en collaboration l'attaque contre Aqrelline, mais il avait été décidé, sur l'insistance de l'Ambassadeur d'Arnor, que c'était à l'Amiral du Cercle Shankari de mener les opérations. c'était donc à lui que revenait la parole pour revoir une dernière fois avec tout le monde le plan de bataille qui avait été établie avec les données des espions.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Aqrelline   La Bataille d'Aqrelline EmptySam 8 Nov - 17:53

VCS Conquérant.
Vaisseau-amiral de la Cinquième Flotte Coalisée Shankari.


Autour du Conquérant, quelques vaisseaux de la Cinquième Flotte Coalisée du Cercle, la plus proche pour effectuer cette mission, s’approchaient d’Aqrelline. En plus du i]Desoliae Infernax[/i], le Cercle avait envoyé cinq croiseurs Salvis, les VCS Vaillant, Terrible, Intempérant, Riposte et Assassin, ainsi que cinq croiseurs Silencis, cinq Atrax et dix frégates Tenax, soit un total de vingt-six vaisseaux. Autour du groupe de combat du Cercle se tenaient cinq autres empires stellaires de l’Alliance, venus prendre part à l’expédition. La flotte s’était regroupée autour de l’une des planètes du Cercle, arrivant par la porte stellaire en orbite de cette dernière. Puis la flotte s’était mise en mouvement, pour rejoindre en territoire neutre le croiseur de l’Empire Hermice, son escorte, ainsi que la flotte de la Ligue de Devos. C’était un ensemble de près de deux cents vaisseaux qui fonçaient vers Aqrelline. Mais en réalité, seule une grosse centaine allait participer au combat spatial, puisque l’Empire ne devait intervenir qu’au sol, et que la majorité de la flotte de la Ligue n’était composé que de transporteurs et de vaisseaux d’invasions.

« -Je n’aime pas ça. »

En salle de conférence, l’Amiral Salia Aguom, une des rares femelles Shankar aux commandes des flottes de guerre du Cercle, était soucieuse. Les rapports des missions d’exploration venaient de lui parvenir, et elle n’appréciait pas vraiment ce qu’elle y voyait. Les défenses planétaires, c’était une chose. Quelques coups d’artillerie cinétique a des dizaines de milliers de kilomètres de distance, et c’était réglé. Le bouclier planétaire, c’en était une autre. Mais à vrai dire, ce n’était pas ça qui la dérangeait. En revanche, les forces spatiales Krims, étaient bien plus imposantes que prévus. Non seulement les Krims alignaient autant de vaisseaux que le corps expéditionnaire de l’Alliance, mais disposait de sept croiseurs dépassant la longueur faramineuse de vingt kilomètres, quand les Desoliae Infernax du Cercle n’en faisait que douze. L’Alliance disposait de douze croiseurs et en termes de tonnage, elle restait en  infériorité. Le combat allait se jouer à l’ancienne, avec un ratio proche de un contre un, qui allait peut-être descendre sous cette barre fatidique, et pas en faveur de l’Alliance. A l’autre bout de la ligne holographique, le Haut-Amiral Alktas faisait lui aussi un peu la moue.

« -Je sens que d’Arnor est bien parti pour piquer une crise. Il avait raison quand il disait qu’il ne fallait pas risquer des vies pour rien. Et là, c’est bien parti pour être un carnage. Les Krims risquent de vous donner du fil à retordre.
-Permission de parler franchement ?
-Accordée.
-Cela risque de se jouer à pas grand-chose. »

Sur un hologramme adjacent, Aguom mit en surbrillance le cœur de la flotte de la Suprématie, et zooma sur les sept croiseurs de la Suprématie, tandis qu’Alktas la dévisageait.

« -Ce sont ces vaisseaux qui m’inquiètent. Quatre fois vingt-deux kilomètres de long, plus trois fois vingt. Nous alignons douze croiseurs, dont aucun ne dépasse les douze kilomètres. A la rigueur, il y a le classe Déluge de l’Empire Hermice, seize kilomètres sauf qu’il ne devrait ne pas prendre part au combat. On a la domination numérique, mais pas la domination en termes de tonnage.
-Et concernant les autres vaisseaux ?
-Trente destroyers chez eux, trente-sept chez nous. Là, on a l’avantage, d’autant plus que les nôtres sont plus grands. Cinquante frégates pour eux, quarante-quatre pour nous. Plus neuf corvettes pour nous, mais elles sont presque insignifiantes par rapport au reste.
-Que prédisent les systèmes de combat ?
-On n’a pas assez de destroyers pour compenser en termes de puissance de feu. Notre meilleure chance, c’est d’envoyer nos destroyers en frégates sur leurs homologues Krims, et de concentrer notre feu sur les croiseurs ennemis. Je n’ai pas encore finalisé ma stratégie de combat, mais cela risque d’être serré.
-Je n’y suis pour rien dans les décisions du Conseil… Et on ne peut pas dire qu’ils aient choisi la cible la plus facile.
-Amiral, si vous voulez qu’on en sorte vainqueur, il va me falloir plus que ça. Ces croiseurs sont le plus gros problème. Je peux gérer le reste, même s’il y aura surement des pertes qu’on aurait pu éviter. Mais face aux croiseurs, nous risquons d’avoir un problème. Ils jouent à plus de deux contre uns en termes de tonnage, et de notre côté, nous ne sommes pas à deux contre un en nombre.
-Si nous ne dégageons pas l’espace, l’Empire et la Ligue ne pourront pas opérer au sol en toute sécurité. Et la mission sera un échec. La réputation de l’Alliance risque de s’en prendre un sacré coup.
-Je ne vous le fait pas dire. Ah, j’oubliais, on a un autre problème.
-Manquait plus que ça. Envoyez.
-Si nous attendons trop longtemps des renforts pour lancer l’assaut, la Suprématie risque de faire de même. Au plus proche, c’est le reste de la Cinquième Flotte. Avec leurs dix Salvis supplémentaires, et vingt destroyers de plus, je peux faire quelque chose contre les croiseurs. Mes frégates pourront s’occuper des unités légères de la Suprématie. Enfin, il y a les chasseurs. Je n’ai pas de porte-vaisseaux, je ne pourrai donc compter que sur les drones embarqués, et je n’ai aucune idée de ce qu’il y a en face.
-Compris. La Cinquième Flotte est à… Vingt heures de votre position actuelle ?
-En effet.
-Je vais voir pour la faire bouger. Mais à mon avis, je vais d’abord devoir en référer à la diplomatie, puisqu’il s’agit d’une action combinée.
-Dîtes-moi que je rêve… Amiral, je vais arriver sur les lieux d’ici quelques heures !
-J’en suis bien conscient ! Vous aurez peut-être l’avantage de l’enveloppe de tir. Portée des armes plus longues. Harcelez-les sans qu’ils ne puissent vous toucher.
-Saturer leurs contre-mesures et systèmes de protection rapprochée demandera une quantité immense de munitions. Si je fais ça, je risque de vider mes réserves avant même d’engager le véritable combat. Amiral, si vous ne pouviez ne serait-ce qu’un seul vaisseau, ça serait déjà fortement apprécié.
-Comment ça un seul vaisseau ? Vous ne pensez pas au…
-Au Foudre de Guerre, si. Là, il serait utile.
-Il est à plusieurs jours de voyage !
-Eh bien envoyez-le maintenant ! Amiral, nous pouvons éviter bien des morts ! Ces damés politiciens n’ont aucune notion du combat spatial, alors vous n’allez quand même pas attendre leur réponse ! Nous avons la puissance de feu nécessaire pour éviter ces morts !
-Je n’ai pas le choix amiral, alors calmez-vous ! Je vais faire ce que je peux pour le Foudre de Guerre. La Cinquième Flotte avance. Pendant ce temps, amiral, trouvez-moi une stratégie. Trouvez-moi une solution, et envoyez les larves en enfer. C’est la première opération militaire de l’Alliance depuis des décennies, faîtes en sorte qu’elle en sorte victorieuse, même si pour l’instant, c’est loin d’être gagné. »

Quelques heures plus tard se tenaient la conférence avec les commandants des autres flottes. Aguom savait que cela n’allait pas être de tout repos. Au vu de ce qu’elle allait dire, elle était prête à parier que certains allaient déjà tenter de lui enlever le commandement de l’opération. En plus, les représentants de l’Empire Hermice et de la Ligue allaient être là, et risquaient de ne pas apprécier la tournure que prenaient les évènements ; en particulier l’Empire, dont l’Alliance avait réclamé l’aide. L’hologramme du prince Tarasque fut le premier à apparaitre devant Aguom, toujours vêtu de son armure.

« -Amiraux, Prince Tarasque, merci pour votre présence. Je pense que vous avez tous vu les rapports d’espionnage, et les nouvelles ne sont donc pas bonnes. Les croiseurs ennemis seront la plus grandes menace. Ils jouent à plus de deux contre uns en termes de tonnage. Puisque nous devrons employer nos destroyers en frégates à éliminer les vaisseaux de même classe de la Suprématie, tout repose sur nos croiseurs. Et inutile de dire que nos chances de victoire en cas d’attaque frontale sont minces. »

Sur les visages, les mines étaient graves. La nouvelle ne faisait visiblement pas plaisir à tout le monde.

« -Amiral Aguom, seriez-vous en train d’insinuer que…
-Laissez-moi finir, s’il vous plait. Dès le début, nous étions dans le flou. Ce n’est pas une planète sans défense que nous attaquons. Nous allons engager le combat avec un ennemi supérieur.
-De tels propos sont inad…
-Inacceptables, je sais, épargnez-moi le sermon. Si vous voulez vous plaindre, faîtes remontez ça à votre diplomatie, et n’allez pas m’accuser pour des propos qui ne font que traduire les faits. Que les choses soient claires : dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons pas garantir la victoire, à moins que quelqu’un ici n’ait une solution pour submerger les systèmes de défenses de cent vaisseaux sans vider nos réserves de missiles longue distance. »

Un silence gêné flotta après ces dernières paroles ; un silence que l'Amiral de la Ligue fut le premier à briser.

« -Amiral Aguom. Vous devez comprendre que pour nous, ceci est intolérable.
-Je n’en doute pas une seconde, Général. Je ne m’attendais moi-même pas à cette situation, et le Cercle avait demandé des forces plus conséquentes. Dans l’état actuel des choses, il y aura des pertes qu’on aurait pu éviter, et pour le moment, je dois faire avec et porter ce poids sur mes épaules. Néanmoins, je peux vous assurer que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour mener à bien cette mission, quel qu’en soit le prix. L’Alliance s’est engagée, et doit maintenant en assumer les conséquences. Ce corps expéditionnaire jettera jusqu’à sa dernière cartouche pour arme de poing dans cette bataille. J’ai d’ores et déjà demandé des renforts auprès du Cercle, et théoriquement, le Conseil des régents doit en être informé. En plus du combat conventionnel, différents approches sont possibles. Si nous parvenons à nous approcher suffisamment de l’orbite, nous pourrions envoyer de petites unités au sol pour prendre le contrôle des défenses orbitales, et faire feu sur la flotte krim. Une infiltration via navettes furtives, puis un largage orbital, me semblent notre meilleure option. Second choix, le point faible de tous vaisseau, l’arrière et ses réacteurs : je pense notamment à des chasseurs ou drones bombardiers, mais le problème risque de venir de chasseurs ennemis. L’évolution de la situation nous dira quelle option nous utiliserons. Quand nous engagerons le combat spatial, ne cherchez pas à utiliser vos boucliers, car ils seront inefficaces. Nous en avons déjà fait l’expérience, alors dérivez tout de suite l’énergie vers les systèmes d’armement et de propulsion. Les croiseurs Krims sont de grosses baleines ; si nous arrivons à les contourner, alors nous pourrons frapper fort. L’artillerie laser n’est réellement efficace qu’à haute cadence de tir, et pour déchiqueter de petites cibles. Pour le reste, pensez plasma et missiles à charge explosive. Les croiseurs Krims sont dotés de capacités d’autoréparation, alors quand l’un d’entre eux sera touché, tirez jusqu’à ce qu’il soit en plusieurs sections, et ensuite, passez au suivant. L’armement Krim ne tue pas au premier coup, mais vous a à l’usure. Il faudra détruire l’armement ennemi le plus vite possible, sinon les vaisseaux qui ne seront pas détruits éclateront en miettes au moindre choc, à cause de coques rongées pour l’acide. Notre armement à l’avantage de faire effet instantanément. »

Aguom pianota sur sa console et afficha plusieurs hologrammes.

« -La formation Krim est séparée en deux groupes. S’ils restent dans cette configuration, nous avons peut-être de meilleures chances. Les trois croiseurs de vingt kilomètres sont derrière, bien en retrait de la première ligne, et sont escortés par cinq destroyers et trente frégates.
-Peut-être car ils ne sont pas aussi armés que l’on croit ?
-Je ne préfère pas faire de suppositions. Le gros du problème reste les quatre croiseurs de vingt-deux kilomètres, qui forment une belle ligne serrée, voir même un véritable mur. Douze destroyers au-dessus, treize destroyers au-dessous, et vingt frégates derrière. Cette disposition est pour le moment à notre avantage, puisque qu’elle limite la puissance de feu des croiseurs délivrable au centre de la formation. Notre meilleure option reste donc de laisser croire à une attaque frontale, puis au dernier moment, de se séparer pour attaquer l’ennemi par-dessus et dessous. A cet effet, nous formeront deux groupes. Le premier sera composé par les vaisseaux du Cercle Shankari et de la République Vrell. Le Consortium Drall et l’Autorité Impériale Dogon formeront le second groupe d’assaut. Enfin, la Fédération et la Ligue dépasseront la première ligne à l’abri derrière un groupe, et frapperont les frégates ennemies à l’arrière de leur formation. Ce groupe pourra compter sur le soutien d’unités lourdes des deux autres divisions situées du bon côté.
-Qu’en est-il du deuxième groupe krim ?
-Leurs trois croiseurs sont bien en retrait, il faut donc espérer qu’ils ne les déplacent pas. Cela réduit de même le nombre de destroyers autour du principal groupe de croiseurs. Pour le moment, nous n’avons pas beaucoup d’autres choix.
-Et qu’en est-il de l’intervention au sol ?
-Tant qu’il reste des unités lourdes en orbite, elle nous ne pourra pas vraiment assurer sa sécurité. Il faudra détruire les unités ennemies avant de pouvoir engager une action de grande envergure au sol. Il faudra de plus penser aux défenses orbitales et au bouclier planétaire, ce dernier nous empêchant d’effectuer un bombardement orbital. Pas de questions ? »

Curieusement, personne ne releva. A vrai dire, le corps expéditionnaire n’avait que peu d’options, et pour le moment, la meilleure d’entre elle était de continuer d’avancer.

« -Très bien. Les ordres de formation de combat vous seront communiqués avant l’arrivée près de la planète. ETA, Neuf heures. Combat dans approximativement onze, en fonction de la distance entre les flottes. Amiraux, Général. »

Aguom mit fin à la conférence, et poussa un soupir de soulagement. Finalement, cela s’était mieux passé que prévu. Durant trois heures encore, elle étudia le maximum de stratégies, de formations, afin de limiter les pertes. Mais dans toutes ses analyses, le résultat moyen restait peu satisfaisant, et impliquait des pertes. L’amiral pesta contre ces politiciens, qui envoyaient tant de membres d’équipage à une mort certaine, alors qu’il y avait moyen de l’éviter. Après ça, Aguom rejoignit la passerelle du Conquérant. S’y affairaient déjà les officiers responsables des systèmes de combat, ainsi que les tacticiens de la flotte, qui finissaient de rentrer les ordres automatisés dans les systèmes opérationnels.

« -Amiral sur le pont !
-Repos, capitaine. Tactique, quelle est la situation ?
-Ordres programmés. Systèmes de manœuvres synchronisés avec les autres vaisseaux. Paramètres d’engagements modifiés, de même pour la priorité des systèmes d’armement et leurs cibles prioritaires.
-Très bien. Propulsion ?
-Eh bien, on est prêt pour la puissance additionnelle des boucliers. Simulation d’attribution des flux effectuée et validée. Gain notable en accélération et manœuvrabilité.
-Unités embarquées ?
-Drones prêts, pilotes à bords prêts. Plusieurs bombardiers modifiés pour être chargés avec des ogives à haute puissance.
-Ingénierie ?
-On est encore en train de calibrer le blindage adaptatif, et de sélectionner les zones à couvrir. Mais la quantité de nano-robots fournis en un peu plus d’un mois est déjà phénoménale. Les scientifiques on fait du très bon boulot en analysant les débris des vaisseaux Krims détruits par la Sixième, et ce blindage semble efficace.
-Fusiliers ?
-Opérationnels au besoin, Amiral. Navettes furtives en attente dans les hangars, équipées pour largage orbital.
-Situation de la Cinquième Flotte ?
-En mouvement, mais encore loin derrière. Elle a parcouru plus de chemin que nous via portes, mais elle reste quand même dix-huit heures derrière. Pas de nouvelles du Foudre de Guerre. Mais dans tous les cas, il sera trop lent.
-Merde. Pour une fois qu’il pouvait jouer à taille égale contre quelqu’un. Enfin bref, préparez-vous. Cela ne va pas être une simple opération de surveillance. On s’attaque à du très gros.
-A vos ordres, Amiral. »
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Aqrelline   La Bataille d'Aqrelline EmptyDim 9 Nov - 23:42

Le Prince Tarasque resta silencieux pendant toute la conférence.
Il aurait pu prendre la parole à plusieurs reprises, mais il ne le fit pas. En effet, des amiraux présents, seuls lui et son homologue Yrulien avait une expérience du combat contre les krims. Et encore, la véritable guerre qui opposa la Ligue à la Suprématie était vieille de presque 2 siècles, ils devaient être rouillés.
Les Hermices étaient donc les seuls à avoir une connaissance du combat contre cette espèce, mais aussi les seuls à être véritablement équipés pour les combattre. Ce n'était pas la première fois que le Croiseur Garidon allait prendre part à une bataille contre la Suprématie, son bouclier était adapté à leurs armes et ses canons étaient très efficaces contre la coque de leurs vaisseaux.
Mais le Prince ne dit rien, s'amusant presque de voir l'Alliance ne pas trop savoir comment aborder leur première intervention militaire contre un ennemi inconnu.

Les hologrammes s'éteignirent et le Prince tourna des talons, sa cape suivant son mouvement dans une houle gracieuse.
A peine avait-il franchi la porte que l'Amiral Gordius qui attendait derrière lui sauta dessus.

« Que résulte t-il de cette conférence Prince ? »
- Nous suivons les instructions.
- Les instructions ? Prince Tarasque, ce n'est pas la première fois que nous allons prendre part à une bataille contre les krims. Pourquoi devons-nous suivre les ordres de ces incompétents ?
- La bataille spatiale ne nous concerne pas. D'après les arrangements avec l'ambassadeur Gomor nous sommes conditionnés à agir au sol, aucun de nos vaisseaux n'est contraint de prendre part au combat. »

Le Prince se doutait que son fidèle amiral avec lequel il avait mené tant de bataille se sentait frustré par les obligations politiques de la bataille. Il savait que l'intervention des navires hermices pouvaient renversée l'issu du combat. Le Prince devait avoir une idée derrière la tête...

* * *
« Monsieur l'Ambassadeur, nous partageons le même avis avec l'Amiral Aguom, les forces krims en présence sont bien plus conséquentes que prévue, nous serons à peine de taille avec les bâtiments que nous avons mobilisés. »

Les traits de l'Amiral Korol ne laissaient rien transparaître de son inquiétude alors que devant lui se tenait l'hologramme bleuté de Lusirus Gomor.

« - C'est la Ligue de Devos qui a choisi l'objectif, il veulent à tout prit reprendre Aqrelline aux Krims, c'est un point stratégique dans leur économie, l'halion d'Aqrille est leur seule source, sans cela ils doivent acheter à l'étranger.

- Nous aurions du prévoir plus de troupe.
- Il nous a déjà été difficile de réunir ce que vous avez là. L'Alliance n'a pas fait d'opération militaire officielle depuis 15 ans et toutes les nations sont désireuses de maintenir la paix. La peur d'une nouvelle guerre est grande. »


Korol secoua la tête en signe de désapprobation. Les politiciens les envoyaient d'un un mur.
A plusieurs milliards de kilomètre d'ici, Lusirus remarqua bien le dépit de l'officier. Il soupira.

« Je vais essayé de faire quelque chose. Je pourrais essayé de convaincre le Conseil d'envoyer des renforts. Je sais que d'Arnor serait favorable, mais le reste des ambassadeurs seraient plus difficiles à persuader.

- Merci Monsieur.
- Et comment se passe les rapports entre la Fédération et l'Autorité Dogon ?

- Pourquoi les avoir mit ensemble dans notre coalition ? J'ai peur qu'ils brisent notre bonne entente...
- Le conseil a insisté, il estime que le meilleur moyen de réconcilier les deux nations est de leur donner un ennemi commun. Et la hache de guerre est enterrée depuis normalement plus de 300 ans.

- Je resterais tout de même prudent, les deux amiraux ne s'adressent jamais la parole, on sent bien une atmosphère tendue entre les deux.
- Ils partagent le même objectif. J'ai confiance ne vous inquiétez pas Amiral. »


Un moment de silence laissa penser que la conversation était terminée, mais lorsque Lusirus s'apprêta à clore la discussion l'officier reprit la parole. Il sentit qu'il avait hésité avant de parler.

« Monsieur. Aguom a parler d'une possible intervention au sol...
- Le conseil a voté qu'une opération spatiale.
- Je sais cela mais...
- Laissez le sol aux Hermices et aux Yruliens. »

L'Amiral ne sembla pas convaincu.

« Ou bien ne vous faite pas prendre. Vous êtes à plusieurs centaines de milliers de kilomètres de l'espace de l'Alliance...
Amiral, j'ai été dans l'armée, je sais que la politique on s'en fout sur le champ de bataille. L'Alliance doit libérer Aqrilline et chasser les Krims. Utilisez tout ce que vous pouvez. »


L'Amiral ne répondit pas, cette fois la conversation était terminée.
Dans quelques heures la coalition allait entrer dans l'espace d'Aqrille.
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Aqrelline   La Bataille d'Aqrelline EmptyLun 17 Nov - 22:17

VSS Conquérant.
Quelques heures avant l’arrivée près d’Aqrelline.


« -Au rapport !
-Merci colonel, repos. »

Le colonel aux commandes des fusiliers de la Cinquième Flotte venait d’entrer dans la cabine d’Aguom qui visiblement, penchait encore sur les différentes options qui s’offrait à elle. Devant elle se tenait un hologramme de la planète, ainsi que de symboles indiquant les vaisseaux ennemis, annotés de l’inscription « dernière position connue ». Aguom soupira.

« -Autrement dit partout mais pas là…
-Pardon, amiral ?
-Non, rien, colonel. Si je vous ai fait venir, c’est pour examiner nos options. Je vais être direct : si jamais nous nous approchons assez de la planète, pensez-vous pouvoir descendre au sol pour vous emparer des défenses adverses et tirer sur leur flotte ?
-Permission de parler franchement ?
-Accordée.
-Je suis un homme d’action, amiral, mais ça risque d’être tendu. La seule option à peu près discrète pour faire ce petit tour, c’est un largage orbital. Bon, à la rigueur, la difficulté ne réside pas vraiment là, vous pouvez même camoufler le largage avec un bombardement orbital. C’est au sol que cela m’inquiète. Forte concentration d’ennemis, bien plus que ce que je peux débarquer. D’habitude, un tir cinétique dans la tête, ça vous met n’importe qui au sol. En revanche, là, je n’ai aucune indication précise sur la manière de combattre ces choses. Ensuite, en admettant qu’on sécurise une batterie Krim… Même chose, aucune indication sur le fonctionnement. Si j’ai bien suivi, on parle de liens télépathiques, même pas sûr que l’on puisse s’y connecter.
-Très bien. Je prends note. Soyez malgré tout prêts pour une opération du genre.
-A vos ordres. »

Le colonel salua Aguom, avant de repartir, laissant seul le commandant du corps expéditionnaire. D’un geste de main, elle afficha la formation de flotte sur laquelle elle s’était arrêtée. De toute façon, l’heure n’était plus vraiment à l’hésitation : si jamais elle ne faisait rien, l’Alliance perdrait cent vaisseaux de guerre. Alors si elle devait perdre, ça serait en ayant infligé à l’ennemi de sérieux dégâts. Elle pianota rapidement sur l’unité de communication fixée à son poignet, et attendit qu’une voix caverneuse réponde.

« -Oui, amiral ?
-Chef, où en êtes-vous avec les drones ?
-Parés au combat.
-Montez des têtes Fury sur les Malefis, ainsi que des Havok sur les Aneantis. Je compte sur ça pour les faire retourner à l’état unicellulaire.
-A vos ordres. »

L’instant d’après, Aguom remontait sur la passerelle, afin de transmettre les dernières informations à la flotte.

« -A tout le corps expéditionnaire de l’Alliance, aux vaisseaux de la Ligue de Devos et de l’Empire Hermice. Nous sommes en approche de la planète cible. Ci-joints à ce message, les derniers ordres de bataille. La première ligne du groupe Shankari-Vrell sera formée par les destroyers Atrax et le croiseur Bélier, suivis de près par le Conquérant, les Salvis et les classe Mère. Du côté Dogon-Drall, la première ligne sera composée des Inquaria, Atoria des Cambion I et Valefor II. Suivront le Cambion II, les Valefor I, et les Lontoria. Dans les deux groupes, les unités légères se placeront en retrait, et se tiendront prêtes à achever tout ennemi endommagé en train de rompre la formation. En arrivant, les deux groupes devront se mettre en position de manière parallèle, suivant le plan formé par les croiseurs de première ligne de la Suprématie. A mon signal, le groupe Shankar-Vrell pivotera vers le haut, et le groupe Drall-Dogon vers le bas, tous deux avec un angle d’ouverture maximal, minimum cinquante degrés, et au maximum de leurs capacités afin que les croiseurs krims ne puissent pas avoir le temps de modifier leur position. Les vecteurs ci-joints permettent de décrire une parabole ramenant les deux groupes perpendiculairement au mur krim, permettant une longue passe d’armes permettant de délivrer un maximum d’armement. La première ligne, composée de vaisseaux lourds, permettra de réduire les dégâts sur les vaisseaux arrivant derrière, susceptibles de délivrer la plus grande puissance de feu. Enfin, le groupe Fédération-Ligue suivra le groupe Shankar-Vrel et passera derrière la flotte adverse, pour cibler directement les propulseurs adverses. Toutes les armes sont autorisées, aucune restriction d’engagement, mais les plus efficaces resteront les canons plasma, armes explosives et à rayons ionisants. Pour les armes physiques, telles que les missiles, synchronisez les tirs pour surcharger de manière la plus efficace possible les contre-mesures ennemies. Tous les vaisseaux disposant de chasseurs ou de drones devront les sortir, cela est d’autant plus vrai pour les navires Vrell que les drones du Cercle sont équipés de charges nucléaires tactiques ; il est primordial que ces drones arrivent à portée de tir, auquel cas ils pourront infliger des dommages conséquents. Si la flottille Hermice désire se joindra au combat, elle rejoindra le groupe Drall-Dogon, en deuxième ligne. A l’issue de la première passe, virage serré dans le plan, pas la peine de se frotter aux flancs des croiseurs inutilement, et deuxième passe. Dès que l’occasion se présente d’atteindre les croiseurs, saisissez-la. Soyez-prêts à recevoir de nouveaux ordres durant la bataille pour parer à toute éventualité. Bonne chance. Amiral Aguom, terminé.
-Transmission en cours, amiral.
-Arrivée ?
-Deux heures.
-Reste de la Cinquième Flotte ?
-Ils nous rattrapent quelque peu mais sont encore quatorze heures derrière. Je pense que cela sera trop long. »

Une heure quarante-cinq plus tard.

« -A tout le personnel, arrivée imminente, je répète, arrivée imminente ! Tout le personnel aux postes de combat ! Passage en mode combat dès l’émergence. »

Sur la passerelle, Aguom s’était attachée dans son fauteuil, et affichait devait elle les hologrammes stratégiques lui permettant de simples gestes de mains de décider les vecteurs à adopter, les trajectoires à suivre, et autres éléments stratégiques permettant de mener une flotte au combat. Plusieurs ponts plus bas, les opérateurs de drones prenaient aussi place. Même si une intelligence artificielle gérait la majorité des drones, les opérateurs prenaient généralement les commandes du drone de tête d’escadre, ou de ceux transportant des charges critiques. Sur les flancs du vaisseau, près des canons plasmas, de lourdes capsules de combustible de fusion attendaient d’être chargées dans le mécanisme, libérant leur contenu dans la chambre de fusion, le combustible devant y être transformé en plasma et accéléré jusqu’à sortir du canon. A côté, classique mais cette fois peut-être inutile mesure, des obus cinétiques étaient chargés dans les canons à accélération magnétique, prêts à être tirés, quand les pods lance-missiles étaient pleins jusqu’à la gueule de torpilles et autres projectiles autopropulsés bourrés d’explosifs plus ou moins conventionnels. Les canons électromagnétiques et armes à rayons ionisants étaient en préchauffe, pour pouvoir libérer leur flux d’ondes ou de particules mortelles dès que l’ordre en serait donné. Les sabords blindés permettant de protéger les ouvertures furent fermés, notamment sur la passerelle, et cette dernière fut plongée dans le noir jusqu’à ce que des écrans intégrés aux fenêtres de plusieurs dizaines de centimètres d’épaisseur, renforcées par un maillage métallique, soient allumés, retransmettant les images de l’extérieur capturées par les senseurs optiques. L’officier en charge des opérations commença à faire son décompte d’une voix plate, jusqu’aux ultimes secondes.

« -Cinq, quatre, trois, deux, un, émergence. »

Deux cent vaisseaux firent soudain irruption dans l’espace autour d’Aqrelline. Les krims étaient-ils au courant de leur arrivée ? Aguom ne le savait pas, mais s’ils l’étaient, ils n’avaient pas vraiment réagis en conséquence. Le groupe krim composé des croiseurs de combat et de la majorité des destroyers s’était encore un peu plus éloigné du reste de la flotte, et stationnait maintenant à plusieurs dizaines de minutes-lumière du reste, ce qui laissait le reste des vaisseaux krims à plusieurs heures de trajet. De plus, il n’avait pas changé de formation, à savoir les croiseurs formant un mur, fermé en haut et en bas par les destroyers et quelques frégates. Pour Aguom, c’était une bonne nouvelle, car cela lui laissait plus de chances. De l’autre côté, impossible de se servir des défenses orbitales Krim contre la flotte de la Suprématie.

« -Vitesse actuelle, zéro point quinze c. Formation ennemi la plus proche, heure lumière, trajet direct six heures quarante. Seconde formation à quatre-vingt-dix minutes lumières, durée de trajet, dix heures. Délai maximal entre les deux engagements, quatre heures, minimum inconnu.
-Parfait ! Cela nous laisse un peu de temps. Accélérez au maximum des capacités, les krims n’assisteront à notre arrivée que dans une heure, le temps que l’image leur parvienne. Profitons-en. »

En accélérant, Aguom réduisait le délai avant le combat, mais cela laissait à l’ennemi moins de temps pour réagir, et l’Alliance aura la vitesse de son côté. Si les Krims maintenaient leur vitesse actuelle, l’Alliance pourrait sans problème corriger les effets relativistes pour ajuster ses tirs, mais la Suprématie aurait bien plus de mal. Elle profita des heures qu’il lui restait pour analyser la nouvelle situation.

« -Lieutenant, vous pouvez affiner l’image des vaisseaux en orbite de la planète ?
-Affirmatif ! »

L’hologramme devant Aguom zooma sur les croiseurs colonisateurs, dont la proue semblait plus orientée vers le sol que l’espace, tandis que les quelques destroyers et frégates en orbite haute, eux, restaient en attente.

« -Ça ne vous parait pas bizarre, ça ?
-Quoi donc, amiral ?
-Les croiseurs, là, ils ne m’ont pas l’air disposé au combat…. En revanche, pour une rentrée atmosphérique…
-Peut-être ne s’agit-il pas de vaisseaux de combat ?
-Partons du principe que si, mais je garde l’idée en tête. Nous verrons en temps voulu. Pour commencer, occupons-nous de ce mur qui nous barre la route. »
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MessageSujet: Re: La Bataille d'Aqrelline   La Bataille d'Aqrelline EmptyJeu 29 Jan - 21:52

VSS Conquérant.

« La flotte ennemie la plus proche devrait maintenant nous voir arriver, Amiral. »

Une heure après l’arrivée du corps expéditionnaire de l’Alliance près d’Aqrelline, les croiseurs de combat krims devaient enfin avoir vu la centaine de vaisseaux qui allait engager le combat. Si la Suprématie comptait réagir, l’Alliance allait devoir attendre encore de longues dizaines de minutes, avant que la lumière transportant l’image des mouvements ennemis ne lui parvienne. Dans l’espace, tout ordre de grandeur changeait radicalement. Les plus longues distances que l’on trouvait sur une planète étaient parcourues en une seconde, mais restaient infinitésimales devant l’immensité de l’espace, où s’approcher de l’adversaire demandait des heures, voir des jours dans l’espace conventionnel. Attendre, encore et toujours, bien souvent le maitre-mot dans les innombrables flottes qui croisaient en ce moment même dans l’espace d’Oxus. L’Alliance attendit donc, se rapprochant à chaque instant un peu plus des Krims, mais rien ne passa. Ces derniers semblaient sûrs de leur force, et n’avaient pas pris la peine de modifier d’un petit mètre leur formation. Lentement, le temps s’écoulait, et l’imposant mur campait sur ses positions. Ce n’est que quatre heures plus tard que les senseurs du Conquérant détectèrent quelque chose.

« -Amiral, la flotte ennemie avance vers nous.
-Réellement, c’était il y a combien de temps ?
-Un instant, capitaine. Vingt-quatre minutes d’après nos calculs.
-Ça va, c’est rattrapable. Accélération ?
-Bien plus faible que la nôtre, je ne sais pas s’ils dépasseront un dixième de c.
-Bon à savoir. Maximum avant engagement ?
-A cette vitesse combinée ? Deux heures ?
-Ça va arriver vite… Prévenez-moi à dix minutes-lumière de distance, que la flotte soit prête à manœuvrer.
-A vos ordres.
-Tous les systèmes d’armement sont-ils actifs ?
-Affirmatif, amiral. »

Les deux flottes continuèrent de se rapprocher. A dix minutes lumières de distance, les alarmes de combat imminent se déclenchèrent sur la passerelle du vaisseau, même si le contact n’allait avoir lieu que dans une heure.

« -Bon. Il est temps de manœuvrer. Rapport de situation ?
-Tous les vaisseaux répondent présent, et prêts au combat.
-Parfait. A toute la flotte, manœuvre d’ouverture, angle maximum. »

Les trainés bleutées à l’arrière des vaisseaux gagnèrent en éclat quand les propulseurs montèrent en puissance, faisant dévier les vaisseaux de leur trajectoire rectiligne. Deux groupes distincts furent bientôt formés, et celui dont faisait partie le Conquérant pointait vers le haut, tout en décrivant la parabole qui devait le ramener perpendiculairement au mur Krim. Le groupe de combat allait foncer droit sur les destroyers, qui formaient la partie supérieure de la formation Krim, tandis que l’autre partie de la flotte faisait la même chose, mais avec les destroyers situés sous les croiseurs Krims. A côté des monstrueux vaisseaux Krims, les vaisseaux de l’Alliance semblaient être des moustiques, virevoltant à leur guise autour de la cible, presque impossibles à abattre. Néanmoins, ces moustiques étaient fragiles, et le coup fatal pouvait venir plus vite que prévu. La formation de l’Alliance se divisa comme prévu, formant deux groupes, qui vinrent se placer au niveau des deux lignes de destroyers Krims, avant d’effectuer un virage serré, pour se retrouver perpendiculaire à ces derniers.

« -Amiral, Ils bougent ! Les destroyers quittent le mur pour venir à notre rencontre, lent pivot de quatre-vingt-dix degrés.
-Merde. S’ils avancent de trop, nous allons rester sous le feu de flanc des croiseurs latéraux. A toute la flotte, accélération maximale. Tirez dès que les cibles sont à portée de tir, et tirez jusqu’à destruction totale de la cible. »

Sur le Conquérant, la totalité du personnel était prêt au combat. Les systèmes de gestions assignaient déjà une cible à chaque arme, en coordination avec les autres vaisseaux du Cercle. Les projections de trajectoire s’affichaient à l’écran, à côté d’une série de statistiques, nombres graphiques et données en tous genres qui renseignaient sur l’état de la flotte Shankari.

« -Tous les systèmes de combat prêts à faire feu.
-Passage en mode automatique.
-Automatique, confirmé. Le système a la main sur la détente »

A ces vitesses faramineuses, aucune artilleur terrestre, aussi brillant soit-il, ne pouvait faire correctement son travail. Les distances monumentales ne lui auraient pas facilité la tâche, et c’était sans compter sur la dilatation temporelle causée par une vitesse combinée de près de trois dixième de la vitesse de la lumière. Alors les tourelles étaient confiées aux systèmes de combat automatisés, qui délivraient le feu infernal des tourelles avec une précision millimétrique, laissant si besoin le soin aux officiers le choix de cible ou d’armement.

« -Drones ?
-Sur rampe de lancement.
-Largage dès que l’ennemi est à portée des tourelles légères. Formation serrée, que les Mortis dégagent l’espace, et que les Malefis couvrent les Aneantis. Si on veut éviter de se faire souffler par l’onde de choc des charges tactiques, mieux vaut qu’elles explosent au beau milieu de l’ennemi, et non pas entre nos vaisseaux.
-Reçu.
-Passez-moi les Atrax et le Bélier.
-Fait.
-Première ligne, ici le Conquérant. Ne deviez pas de votre trajectoire, sauf si contre-indication de ma part. Le premier qui se fout en travers de votre chemin, vous me le télescopez. On couvre vos arrières, vous êtes suivis par assez de puissance de feu pour renvoyer ces êtres à l’état d’organisme monocellulaire.
-Première ligne, bien reçu.
-Officier de tir, reprit Aguom à l’intention de l’équipage de son vaisseau, armement principal ?
-Obus cinétique chargé, combustible de fusion également.
-Soyez prêts à tirer. On aura le droit qu’à un seul essai. »

Sur le Conquérant, et les sur les croiseurs Salvis en formation autour de lui, les tourelles plasma lourdes pivotèrent à l’unisson, braqués vers l’avant. Sur les flancs, les sabords cachant les tubes lance-missiles furent relevés, dévoilant une série d’ouvertures circulaires remplies d’engin de mort. Dès qu’un vaisseau ennemi se présenterait, il allait être la cible d’une puissance de feu suffisante pour le détruire plusieurs fois d’affilé. Juste devant les Salvis, deux destroyers Silencis pivotèrent de quatre-vingt-dix degrés sur leur axe longitudinal, exposant ses deux flancs, mais optimisant également la puissance de feu qu’il pouvait déployer. Si un vaisseau trainait un peu, au-dessus ou en dessous de la formation de l’Alliance, il allait se retrouver sous le feu combiné de deux destroyers dont la principale tâche était de remonter les lignes de vaisseaux ennemis, détruisant vaisseau sur vaisseau. Quelque peu en retrait, la Fédération des Peuples sans Terre s’écartait un peu, afin de contourner le gros de la flotte ennemi de la manière la plus sécurisée possible. Si ces quelques vaisseaux parvenaient à se placer derrière les propulseurs des croiseurs ennemis, et arrivaient à les détruire, alors la victoire serait acquise.

« -Amiral ! Les croiseurs tentent de pivoter ! »

Quelques secondes avant que les destroyers Krim n’entrent dans l’enveloppe de tir de l’Alliance, les croiseurs Krims au centre du mur se mirent à pivoter, lentement, cherchant à laisser leur armement latéral libre d’utilisation. Mais face aux moustiques, les baleines étaient lentes, et tellement serrées qu’il était difficile pour elle de manœuvrer.

« -Trop tard. A toute la flotte, attention à la fin de la passe, manœuvre évasives aléatoires durant le demi-tour, ne vous laissez pas toucher par les croiseurs !
-Amiral, attention pour engagement. Dix. Cinq, quatre, trois, deux, un. A portée !
-Feu à volonté ! »

Bien qu’ayant la majorité des tourelles lourdes encore inutiles, car ayant leur axe de tir bloqué par les imposants vaisseaux de première ligne, les Salvis firent tonner leurs missiles. Des centaines de projectiles quittèrent les vaisseaux, et foncèrent vers la flotte ennemie. Devant, les premiers Silencis ouvraient le feu, tandis que l’ennemi faisait de même, mais en ne pouvant viser que la proue des Atrax et du croiseur Bélier. Dans une fraction de seconde, les projectiles allaient s’écraser sur les vaisseaux des deux camps. De l’autre côté du mur Krim, la première ligne du groupe Dogon-Drall s’apprêtait elle aussi à recevoir la majorité des dégâts, laissant les vaisseaux arrivant juste après intact pour délivrer leur armement. Dans les deux camps, un bref instant de silence régna sur les passerelles des vaisseaux. Cet instant fatidique, entre les premiers tirs et les premiers impacts, où le temps semblait comme ralenti. Une fraction de seconde suffisait maintenant pour parcourir la distance entre les deux têtes de formation. Et quand les premières secousses ébranleraient les vaisseaux, les armes parleraient de nouveau, les alarmes se mettraient à hurler, les coques se déchireraient, et les équipages tomberaient.

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